LES ORCHESTRES DES CAMPS

Dès l’ouverture des camps de concentration en 1933, des « orchestres de camps », ou Lagerkapellen, uniquement composés de détenus, voient le jour.

Au départ, ces petits ensembles de musiciens non professionnels ne comptent souvent que trois ou quatre instruments, puis ils s’étoffent à partir de 1938 pour devenir parfois de véritables orchestres symphoniques. 

Les commandants SS transposent au régime concentrationnaire leur fonctionnement militaire et musical où l’orchestre doit favoriser la cohésion de groupe et donner la cadence.

L’orchestre rythme chaque temps fort d’une journée au camp : le départ et le retour du travail, l’appel des détenus mais aussi des exécutions de prisonniers. Le son des instruments et les chants font partie du quotidien.

 

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LES ESPACES EXTÉRIEURS

Dans les camps nazis, la musique revêt des fonctions différentes si elle est jouée dans les espaces extérieurs ou à l’intérieur des baraquements.

La musique exécutée à l’extérieur est principalement jouée sous la contrainte, sur ordre des SS ou des gardes et sous leur surveillance : elle sert d’abord à assurer la synchronisation des pas de la masse de détenus.

Aux abords de la porte, de la place d’appel du camp et des « rues » principales, elle contribue avant tout au bon fonctionnement de la machine nazie.

 

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LES ESPACES INTÉRIEURS

Dans les espaces intérieurs, la musique est jouée le plus souvent de façon spontanée et utilisée comme un outil de résistance artistique et spirituelle.

Aux côtés des orchestres officiels, nombre de petits ensembles instrumentaux voient le jour pour ces activités, ainsi que des chœurs. Leurs répertoires sont plus engagés : des chants politiques, patriotiques ou religieux, ou encore des chansons détournées, dont les paroles dénoncent les conditions de survie ou la brutalité de certains kapos.

 

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MUSIQUE DANS LES CENTRES DE MISE À MORT

Dans les centres de mise à mort que les nazis nomment « camps d’extermination », les répertoires étonnamment variés vont des musiques de marches militaires à des chansons en yiddish et même des chants religieux.

 

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DANS L’ANTICHAMBRE DE LA MORT 

Sous le régime nazi, la musique a résonné non seulement dans les camps de concentration et les centres de mise à mort, mais aussi dans les prisons allemandes, les camps de prisonniers de guerre, les ghettos et certains camps de transit.

C’est aussi le cas des camps d’internement du régime de Vichy.

Parmi ces lieux, le choix s’est porté sur des camps liés aux centres de mise à mort par leur fonction d’« antichambre » des camps de l’Europe de l’Est, vers lesquels une grande partie des détenus sera déportée et périra dans les chambres à gaz : des camps d’internement français, qui deviendront des camps de transit en 1942, ainsi que Westerbork (Pays-Bas) et Theresienstadt (République tchèque), qui occupent une place importante dans l’organisation des déportations.

 

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